C'est à partir du dernier tiers du que les textes signalent des édifices qualifiés de «
domus fortis, domus cum fortalitis, domus cum tota forteresia, domus cum poypia, fortalicium, domus et turris fortis ». C'est l'apparition des
maisons fortes ou
maison fortifiées. Ces édifices, qui ne sont pas des châteaux (
castrum ou
castellum), sont plus qu'une simple résidence (
domus). Ce phénomène se poursuivra largement dans la première moitié du et prendra fin au début du . Elles peuvent présenter l'aspect d'une maison solide avec tours ou avoir l'apparence d'une bâtisse construite de bric et de broc. Elles sont souvent situées aux abords des bourgs, le long de routes principales ou à la frontière d’une grande
seigneurie. Elles appartiennent soit à des cadets, à des parents ou à des alliés de grandes familles seigneuriales, soit à des bourgeois devenus riches et exerçant des offices importants. La fortification d'une maison, c'est-à-dire l'adjonction de tours, de palissades, de fossés, de créneaux, supposait une autorisation spéciale du seigneur dominant et de tous les seigneurs voisins de la paroisse.