La recherche historique regroupe sous l’expression invasions barbares les mouvements migratoires des populations essentiellement germaniques, à partir de l’arrivée des Huns dans l’Est de l’Europe centrale aux environs de 375 jusqu’à celles des Lombards en Italie en 568 et des Slaves dans l'Empire romain d'Orient en 577, invasions qui entraînèrent le départ des populations autochtones, leur assimilation ou leur assujettissement aux nouveaux arrivants. Bien qu’ayant eu lieu au cours de l’Antiquité tardive, ces mouvements migratoires relient cette époque et le Moyen Âge. Selon les approches trans-disciplinaires reliant l'histoire et l'étude des paléoenvironnements, une des causes de ces mouvements pourrait être la série de dégradations climatiques commençant au de notre ère et s'achevant au avec l'« embellie de l'an mil ». Loin de se réduire à un événement unique et continu, il s’agit plutôt d’un processus au cours duquel différentes populations, qui se forment et se modifient sous l’emprise de multiples facteurs, déferlent en vagues successives sur l'Empire romain, moins affecté au niveau du climat.