Le nom d
'Armorique, issu d'un mot
gaulois latinisé en
Aremorica ou en
Armorica, est donné dans l'
Antiquité classique à une large région côtière plus ou moins bien définie de la Gaule, allant de
Pornic au sud de l'
estuaire de la
Loire à
Dieppe dans le
pays de Caux. Les auteurs de la fin de la République et du début de l'Empire romain la présentent comme peuplée de tribus celtes regroupées au sein d'une Confédération armoricaine. Après la conquête, Rome n'a cependant pas repris cette division dans son découpage provincial (Belgique, Lyonnaise, Aquitaine) de la Gaule. Mais au , face aux menaces venues de la mer, est créé un secteur militaire, le
Tractus armoricanus comprenant les territoires littoraux de l'embouchure de la
Somme à celle de la
Loire (et non de la
Garonne comme une erreur de lecture l'a longtemps fait croire). Les géographes grecs
Posidonios et
Strabon décrivent les Armoricains (
Armoricani) comme ayant leur origine dans le groupe des Gaulois
belges ayant peut-être été obligés d'émigrer à cause de l'invasion de Germains cisrhénans en Gaule Belge (voir également
enclos belges ou picards). L'ethnonyme des peuples
Aulerques qui signifierait « au large » ou « au loin » en serait un témoignage. L'exemple des
Aulerques Éburovices et son rapprochement avec le nom des
Éburons suggérerait aussi cette interprétation. Les fouilles archéologiques du
sanctuaire de Ribemont montrent qu'effectivement vers -250 une invasion
belge de très grande ampleur a provoqué le refoulement en masse des autochtones, les Armoricains.