La
brevetabilité du vivant désigne la possibilité de déposer un
brevet sur un
organisme vivant, animal ou végétal, qu'il soit
pluricellulaire ou non. Le brevet peut porter sur le procédé d'obtention, sur l'organisme lui-même dans son entier, ou bien encore sur certains de ses composants seulement, sur ses
gènes. Longtemps exclus du domaine d'application des brevets ou de tout autre système semblable, les organismes vivants font aujourd'hui l'objet de multiples demandes de brevets qui varient en fonction des systèmes juridiques, parfois concurrents, et de la nature des organismes visés. Ce développement, accéléré par celui des
biotechnologies, pose des questions non seulement économiques et commerciales, mais aussi
éthiques. Un débat a pris de l'ampleur dans les
années 1990, avec le développement des
OGM et du
séquençage de l'ADN, débat qui s'inscrit également dans celui de l'accès à la
biodiversité. En Europe, l'adoption de
Directive sur la brevetabilité des inventions biotechnologiques continue d'alimenter le débat.