Les
assemblées romaines devaient rassembler le peuple des citoyens de manière à lui permettre d'exprimer sa volonté. À ce titre elles occupent en partie le rôle aujourd'hui tenu par les assemblées législatives, et ainsi (théoriquement au moins) votent toute la législation. Les assemblées romaines sont aussi des corps électoraux qui désignent les magistrats. Les assemblées sont soumises à de forts contrôles de leurs pouvoirs par la
branche exécutive et par le
Sénat. Si les assemblées romaines semblent fonctionner sur la base de la
démocratie directe, les citoyens ordinaires, et non des représentants élus, votent tous les projets, elles ne rassemblent le peuple que par partie. On peut dire alors que les assemblées romaines fonctionnent d’une manière similaire au
collège électoral des
États-Unis. Le
président des États-Unis, par exemple, est élu par les
États. Les citoyens votent dans chaque État, et la simple majorité détermine le candidat que l’État soutient dans le collège électoral. Dans le
système romain, les
lois sont votées (et les
magistrats élus) non par des États, mais plutôt par des
curies (
comices curiates),
tribus (
comices tributes) et
centuries (
comices centuriates). Cette segmentation du corps électoral correspond à des critères censitaires dans le cas des comices centuriates et géographiques dans le cas des comices tributes, dans tous les cas elle restreint l'autonomie de ces assemblées. Aucune de ses assemblées n'a l'initiative ou le contrôle de ses réunions, pas plus qu'elles ne peuvent discuter ou amender les projets de loi qui leur sont soumis. Enfin ce n'est que dans les années
130 av. J.-C. que la pratique du vote secret y est introduite.