Le
prieuré Saint-Martin-des-Champs est un ancien
prieuré catholique romain situé dans le de
Paris, au 270–292,
rue Saint-Martin. Fondé en
1079, il devient rapidement la principale dépendance de la puissante
abbaye de Cluny dans le nord de la France. Grâce à la protection des rois et aux nombreux dons que le prieuré Saint-Martin-des-Champs reçoit, il peut créer une trentaine de filiales réparties sur dix diocèses, et ses possessions s'étendent jusqu'en Angleterre. Le
chœur de l'église priorale est édifié entre
1135 et
1155 environ. D'un style encore essentiellement
roman, son
déambulatoire, ses
arcades en tiers-point, ses
voûtes d'ogives et ses murs boutants annoncent déjà l'
architecture gothique. Le plan est trop complexe pour qu'il connaisse une descendance directe, mais le
chevet de Saint-Martin-des-Champs constitue néanmoins un prototype du déambulatoire à chapelles rayonnantes. Un nouveau réfectoire est construit entre
1225 et
1235, généralement considéré comme un chef-d'œuvre de l'art
gothique rayonnant, et préservé jusqu'à ce jour. La nef actuelle n'est pas antérieure au milieu du , et comparée aux parties orientales et au réfectoire, son intérêt architectural est limité. Le prieuré connaît encore d'importantes mutations au , quand la plupart des bâtiments
médiévaux sont remplacés. La
Révolution française met un terme à l'existence du prieuré en
1790. Ses bâtiments sont néanmoins préservés grâce à l'installation du
Conservatoire national des arts et métiers en
1798. L'église est en grande partie restaurée, voire reconstruite, sous l'architecte
Léon Vaudoyer, à partir de
1845. Vaudoyer crée aussi des bâtiments supplémentaires, qu'il convient de ne pas confondre avec ceux de l'ancien prieuré. Les plus importants, dont l'église, sont classés
monument historique par
liste de 1862. La partie sud-est du déambulatoire et le clocher sont restaurés par
Henri Deneux entre
1913 et
1916, et l'église accueille depuis lors une partie des collections du musée. Une nouvelle campagne de restauration est entreprise à partir de
1993, et à cette occasion, les bâtiments du prieuré non encore protégés sont à leur tour classés aux monuments historiques par arrêté du .