Le
bec corné des céphalopodes, à l'extrémité de l'orifice buccal, est l'un des tissus durs du corps des
céphalopodes, il est difficile à rayer et couper. Formé de deux mandibules, ce bec ressemble à ceux des
Psittaciformes, mais la partie inférieure chevauche la partie supérieure. Extrêmement dur à son extrémité tranchante, il a aussi la curiosité d'être élastique, la composition chimique du bec n'est pas la même de la partie fixée sur les
tissus musculaires au côté tranchant. La rigidité de cet organe est fonction de rapports différents en
chitine, en eau, en une molécule nommée
DOPA et en
protéines enrichies en
histidine, un
acide aminé. Le bord tranchant contient également du
carbonate de calcium. Les cétacés qui consomment des céphalopodes ont souvent des becs dans l'estomac, où ils se digèrent mal. C'est d'ailleurs l'examen de ces becs qui porta à croire en l'existence de calmars gigantesques. Les becs ont également une grande valeur
paléontologique ; en effet comme les tissus mous se conservent très mal, les fossiles découverts sont essentiellement des becs. On dénombre plus de de fossiles céphalopodes, dont vraisemblablement un bon nombre de
Teuthides.